02 Fév François Arago
Natif d’Estagel, François Arago fut un éminent astronome et physicien de la première moitié du XIXe siècle et un homme politique très engagé dans la cause républicaine. Il définit le point Arago, un des trois points qui passent à la verticale du Soleil et participa activement à l’abolition de l’esclavage.
François Arago a beaucoup apporté dans le domaine de l’optique, de l’électricité, du magnétisme et de la géographie. Il acheva par ailleurs les travaux menés sur la mesure de la méridienne passant par Paris. Arago inventa le polariscope et découvrit la polarisation rotative, la chromosphère solaire et la polarisation de la lumière diffusée par la Lune. Il détermina également le diamètre des planètes en neutralisant l’effet de la radiation. Entre autres distinctions académiques, il reçut en 1825 la médaille Copley de la Royal Society de Londres. Pourtant, la vocation initiale de François Arago était la carrière militaire. En 1803, il intégra l’Ecole Polytechnique où il fut rapidement considéré comme un élève exceptionnel. En 1805, il fut proposé pour le poste de secrétaire du Bureau des Longitudes de Paris dans l’île de Formentera. Depuis cet observatoire, il multiplia les avancées scientifiques. En 1806, il étudia l’arc du méridien terrestre qui devait permettre la fixation du système métrique décimal. En 1808, en pleine guerre napoléonienne, il manqua d’être arrêté à Formentera et dut à sa maîtrise de la langue catalane de pouvoir regagner Palma incognito. Il fut tout de même embastillé au château de Bellver d’où il s’évada par mer. Un vrai roman.
Tous les honneurs
Arago fut professeur à l’Ecole Polytechnique de Paris. En 1830, il devint directeur de l’Observatoire de Paris et secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences où il était entré en 1809 comme simple académicien. En 1830, il fut brillamment élu député à la fois à Perpignan (où il fonda le journal l’Indépendant) et à Paris, et choisit de siéger dans la capitale. Il devint en 1848 membre du Gouvernement Révolutionnaire Provisoire puis Ministre de l’Intérieur et de la Marine de la Seconde République. à ce titre, il participa aux côtés de Schœlcher à l’abolition de l’esclavage dans les terres et départements d’outre-mer et chargea notamment son ami Sarda-Garriga, catalan comme lui, de mettre fin à l’esclavage sur l’île de la Réunion. Les seize volumes de ses œuvres complètes furent publiés à titre posthume à partir de 1854. En hommage à Arago, cent-trente-cinq plaques de bronze de douze centimètres de diamètre qui suivent l’itinéraire du méridien sont soudées sur les trottoirs de Paris. à Perpignan, sa statue trône sur la place qui porte son nom, également donné au plus grand lycée public de la ville.
Pas de commentaire