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Août arrive chargé de promesses de fraîcheur bienfaisante quand la nuit se presse de tomber et soulage plantes et arbres irradiés de soleil. La chaleur monte encore du ventre de la terre et permet de s’attarder à l’infini dans les jardins dans les odeurs de fruits mûrs et de vendange. La rentrée se profile, infiniment adoucie par la fin de l’été, tandis que les jours tombent sans se retenir du côté de septembre. Pour un temps, bureaux et salles de classe seront encore l’antichambre de la plage, de la rivière ou des promenades vespérales, comme s’ils étaient encore entre parenthèse ou simplement tracés au crayon sur les agendas. Sous nos latitudes, c’est une transition nécessaire, histoire de se faire à l’idée que le cycle recommence. L’heure est encore aux grillades, aux projections en plein air, aux festivals buissonniers. Elle invite à mettre la pédale douce pour prolonger l’enchantement des beaux jours qui, déjà, ont entamé leur fuite et regardent, du coin de l’œil, l’automne qui montre son nez.
Wilfrid Renoult