02 Juin Sainte Marie la Mer, à portée de cœur !
Sur ce morceau de plaine drainé par la Têt vers la mer, tout subsiste du paysage découvert par les Romains. Pourtant, le XXIe siècle est en marche pour vous offrir, parmi les pierres et le règne végétal, une station plurielle, pensée comme un village à la plage, accessible depuis la terre ou depuis le large. Tous les charmes des vacances, la zénitude en plus.
Longtemps, Sainte Marie la Mer a vécu les ceps ancrés dans la terre meuble, entre jardins et vergers, laissant à quelques pêcheurs le soin de fraterniser avec les vagues et de hisser haut leurs barques sur les plages douces. De ce passé agricole, rural, artisanal, il reste l’âme d’un village où l’on devine les anciennes murailles et dont l’église, nimbée du souvenir épars de son origine romane dégage une aura de place-forte. Les maisons en cayrou se rassemblent autour d’elle comme un troupeau peureux qui s’arme pour lutter contre les assauts conjugués de la tramontane et du soleil. Dès le IVe siècle, on retrouve des traces archéologiques des premières habitations du lieu-dit, du temps du village aujourd’hui disparu de Pabirans, et cette authenticité sereine se laisse respirer d’une placette à l’autre. L’essentiel ici, a été préservé.
Marchand de couleurs, marchand de bonheur
Des maires inspirés ont parié sur une mise en valeur aussi vieille que les fresques romanes de nos chapelles : l’art mural. Ainsi, le peintre Bernard Gout a-t-il ponctué les murs de la ville de trompe-l’œil réalistes qui coupent le souffle tant l’illusion est parfaite : un vélo oublié sur un mur, avec un panier plein d’artichauts, une vieille mobylette, une fontaine ou encore une fresque au lavoir afin de mettre en exergue un lieu ancestral où certaines anciennes du villages aiment à se retrouver. Même le château d’eau, élément patrimonial par essence peu esthétique rivalise de bleu avec le ciel haut, revisité par Franck Maurence également spécialiste du relooking des casots, ou encore le cadran solaire dû au pinceau du britannique Leslie Dykes participent à cette fête de la couleur et de l’imagination qui fait de Sainte Marie un village pas comme les autres, prêt à toutes les aventures. Sur le patio de la mairie, une belle femme assise aux langueurs méditerranéennes s’appuie en arrière, offrant ses seins, son ventre et ses cuisses à la caresse du soleil : c’est une vraie merveille signée José Bonhomme, le voisin de Saint Laurent. Le passage des amoureux, témoin des unions récentes où y est accroché un cadenas offert par la municipalité au moment des noces, abrite sous ses parapluies déployés, les amours en promenade jusqu’à la colorée place Ferrié tandis que les beaux retables baroques de l’église témoignent d’un lien étroit entre cette terre et les arts plastiques. Ici tout coexiste dans l’harmonie et ce dialogue des siècles est idéal pour celui des générations.
La mer, du sport, du vert
Sainte Marie est une station balnéaire à vocation nettement familiale. Ce n’était pourtant pas gagné. Il a fallu attendre le XXe siècle pour que peu à peu, comme un tournesol hésitant en quête de lumière, le village ne finisse par se tourner vers la mer, poussé par les fées de l’héliotropisme et du tourisme. Deux kilomètres de plages douces et sableuses se déploient et racontent, au gré des cours d’eau qui les traversent, toute une histoire locale mais aussi la grande histoire des vacances. Le rendez-vous avec la modernité et les visiteurs venus d’ailleurs a été honoré et bien honoré. Sainte Marie est aujourd’hui une station balnéaire résolument tournée vers un public familial auquel elle offre des hébergements, notamment de plein air, de premier plan comme ses sept campings et ses deux villages de vacances. Les campings sont de véritables villages à vivre avec leurs jeux d’eau et leurs animations et répondent à merveille aux grands rendez-vous événementiels de l’été.
Un port nature
Outre la beauté des plages surveillées et estampillées label bleu, le city stade et son aire de workout, l’aire de fitness, le pumptrack, le parcours de santé, les voies cyclables qui s’élancent aux quatre coins de l’horizon, favorisent un séjour sportif et tranquille, tout en cultivant le lien avec les grandes stations du Barcarès et de Canet. Pour ceux qui aiment résolument le vert, deux pépites sont à découvrir, d’une part l’espace nature et liberté, un parc naturel aménagé pour la promenade avec ses oliviers, ses prairies méditerranéennes ses ruisseaux, ses roseaux… Bref un véritable enchantement quand la chaleur autorise les ombres à s’allonger enfin et la lumière à mieux souligner les reliefs. Près de la plage, le jardin du lido regroupe toute la faune et la flore locale, dûment documentées par des panneaux qui vous permettront notamment d’identifier les oiseaux et de transmettre aux plus jeunes l’amour de la nature. Une précision, ici tout est faisable à pied ou en vélo pour bien profiter de l’air pur et de sa pointe d’iode qui libère les poumons. D’ailleurs la Marinade, la course pédestre locale, une boucle de dix kilomètres est balisée et fléchée. Sainte Marie la Mer est saine pour le corps et bonne pour l’esprit ! Il y a presque huit siècles, les Templiers asséchaient la plaine par un jeu de canaux de drainage qu’on appelle ici les agulles. Le cycle étrange du destin, dans sa volonté incompressible d’éternel retour, a conduit aujourd’hui à offrir à la mer une belle effraction dans les terres pour y créer le port le plus nature de Catalogne-nord, joliment dessiné entre les flots et le « bosc communal » un petit bois méditerranéen. Ici, le pari est clair, excellence et simplicité des services aux plaisanciers, avec 426 anneaux et des pontons flottants. Pas d’immense embarcations (13 mètres de longueur maximale) pour un tirant d’eau de 1,50 mètre, la wifi accessible et une surveillance constante. De plus, le port de Sainte Marie la Mer a décroché en 2021 la 5e et ultime étoile du Label « Qualité Plaisance », plus haute classification de cette distinction. La même année, il reçut la récompense de son investissement en se voyant attribuer la certification européenne « Ports propres » pour 3 ans.
Carré d’as
La recette fait merveille auprès d’un public international peu soucieux de céder à l’instinct grégaire, amoureux d’une certaine intimité, de la silhouette du Canigou, du renflement des Corbières, et de cet immense espace bleu qui s’offre à ses embarcations comme une promesse d’ailleurs. Derrière le petit bois, la belle Salanque étale ses terres alluviales, ses champs d’artichauts et ses abricotiers qui prennent des poses provençales. Elle abrite ses grands mas à l’ombre de cyprès et de platanes, dans une sorte de quintessence de Méditerranée signée par le jeu sans fin des tons ocres et verts. Le soir explose de couleurs au début de l’été avec de la zumba, des concerts, des sardanes, des bals, des rifles… Il y en a pour tous les goûts et toutes les envies, avec pour dénominateur commun, comme un parfum de fête populaire et de talent naturel pour les bonheurs simples, et le reflet infini qui danse avec les vagues. Ainsi va la vie à Sainte Marie la Mer, autour d’un carré d’as qui fait de vous un gagnant de la grande loterie des vacances : un patrimoine culturel noble et modeste avec les charmes du vieux village, une nature libre, un peu folle, qui invite à la promenade, des plages longues qui conjuguent votre été à tous les temps et à tous les modes du plaisir, un port nature qui ne joue pas la surenchère… Ici tout est à portée de cœur. Touché !
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