Enfin l’été est là ! Je dis « enfin » parce que cette année il s’est longuement fait désirer ! Evidemment, il suffit de s’allonger sur le sable doux, de s’asseoir sur un rocher en regardant la mer trembler dans l’air brûlant pour oublier la longue attente. Rien d’autre ne compte que le rythme alangui des journées, la torpeur sereine des soirs qui s’étirent, et cette convivialité joyeuse qui nous rassemble autour des barbecues et des tablées. En juillet, la quête de fraîcheur rend la montagne ombreuse, infiniment désirable et belle ; la moindre source, la moindre cascade deviennent un secret à garder. Et puis il y a la musique, partout : dans les rues, sur les places, au cœur des parvis, au creux des églises. La musique qui émeut et qui libère, parce que l’été, c’est d’abord ça, un fantastique sentiment de liberté, une folle envie de vivre qui nous promet toutes les fêtes du monde.
Wilfrid Renoult
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