05 Déc Dalí, simplement génial
Très tôt, Dalí eut conscience de sa vocation artistique. En 1921, il intégra l’école des Beaux-Arts de Madrid où il se lia d’amitié avec Luis Buñuel et Federico Garcia Lorca. Il fit sa première exposition aux Galeries Dalmau (1925), puis en 1935 à la librairie Catalònia de Barcelone et fut l’un des signataires du Manifeste Jaune (1928) qui optait pour l’avant-gardisme. En 1926, il s’installa à Paris où il devint l’un des grands peintres surréalistes. En 1929 grâce à Joan Miró, il put même exposer et fit à cette occasion la connaissance de Gala Dianaroff, alors épouse de Paul Eluard, qui devint son épouse et sa muse. Il collabora avec les cinéastes Luis Buñuel pour Le chien andalou (1929) et L’âge d’or (1931), et Alfred Hitchcock pour La maison du docteur Edwards (1945). En 1939 il s’établit aux états-Unis, où il fut très productif, à la fois en tant que peintre et illustrateur, mais aussi en tant que styliste de vêtements, de bijoux et d’affiches, scénographe et costumier. Dès son retour dans l’état espagnol en 1948, il installa son atelier à Port Lligat proche de Cadaqués.
Génial provocateur
En 1970, il dirigea les travaux du Teatre Museu Dalí à Figueres, qui fut inauguré en 1974. Affabulateur et grand communicant, Dalí s’était créé un personnage de bande-dessinée, une caricature de dandy qui dopait sa célébrité auprès du grand public. Obsessionnel, le maître de Cadaqués, très influencé par la psychanalyse, introduisait dans sa peinture une série d’éléments récurrents, par exemple la corne du rhinocéros en tant que symbole de la chasteté, les béquilles pour figurer la mort et la résurrection, les montres molles et les téléphones pour symboliser le temps, ainsi que des thèmes religieux et des illusions d’optique. En 1982, Gala meurt à Port Lligat et Dalí décide de s’exiler au Château de Púbol où le Roi Juan Carlos Ier le nomme Marquis. En 1984, il revient à Figueres, à la Torre Galatea, qui sera sa dernière demeure où l’artiste décède le 23 janvier 1989 à l’âge de 68 ans. Parmi ses tableaux les plus célèbres citons : Jeune fille à la fenêtre (1925), Le grand masturbateur (1929), L’homme invisible (1931), Ma femme nue (1945), La Madone de Port Lligat (1950), le Christ de Saint Jean de la Croix (1951), Crucifixion (1954) et Dalí peignant Gala de dos (1973). En 1984 fut créée la Fondation Gala-Salvador Dalí, qui continue à acheter des œuvres de l’artiste, à les exposer et à favoriser des expositions consacrées au maître. Le Musée Morse de Cleveland (états Unis) reste l’un des centres de référence pour son œuvre.
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