Le Magazine n° 66

Ce que j’aime dans le mois de mars, c’est qu’il faut s’attendre à tout ! A des tramontanes glaciales qui semblent traverser les murs, à ce soleil particulier qui réchauffe jusqu’à la moelle des os malgré sa pâleur d’opale doré, à de brusques pluies violettes tombant de ciels zébrés de lumière et aussi à ces fragrances douces qui montent des jardins où s’aventurent hardiment les premières fleurs. C’est le moment idéal pour une marche tranquille sur les sentiers, le long des plages vierges de toute présence humaine ou encore pour visiter les joyaux du patrimoine. Un mois de choix pour goûter la gastronomie locale, loin des foules d’estivants, en guettant au fond de l’air encore tranchant, cette trace de douceur qui annonce le printemps. Un mois étrange, un peu fou dont les paysans savent depuis toujours qu’il décide de tout : « si massa vent fa, ni palla ni gra » ( si trop de vent vient, ni paille ni grain)…

 Wilfrid Renoult

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