Août ressemble à un été qui s’étire au réveil, voluptueux et un rien endormi. Il n’a déjà plus l’éclatante autorité, un rien violente, qu’il arborait en juillet. Tout semble aller vers un accomplissement. Les fruits, mûrs, sucrés, gorgés de jus, sont prêts à exploser. La vigne attend que la main de l’homme vienne soulager son fardeau de grappes dorées ou violines et courbe la tête vers le sol sec. Le jour, si triomphal, si confiant en sa durée il y a encore quinze jours, commence à se diaprer de mauve un peu plus tôt et c’est le soir, puis la nuit, qui s’attardent avec nous autour des tables des terrasses et des jardins. Même les abeilles ne mettent plus dans leurs vrombissements la même conviction. Et pourtant… que cet été déclinant est beau ! Quelle douceur dans la morsure du soleil sur la plage, dans les flous du ciel que la vapeur ouate et nuance comme une aquarelle en devenir. La fraîcheur millénaire des abbayes romanes se prête à la caresse de la musique tandis que les rumeurs du monde peuplent les orages visuels du Campo Santo. Des marées humaines se parent de sang et or au sud comme au nord. La montagne et la mer offrent leurs dos musclés aux sportifs en quête de beauté, qui savent bien que septembre arrive, avec son sens du devoir et ses bonnes résolutions, sévère comme une institutrice. Certes, le temps va prendre un autre rythme. Il va jouer à cache-cache et à saute-mouton, d’un week-end à l’autre, mais le plaisir de la découverte sera toujours au rendez-vous, Cap Catalogne vous le promet !
Wilfrid Renoult
Votre Magazine en cliquant ici…