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Saint-Cyprien : Le vent en poupe

01 Juil Saint-Cyprien : Le vent en poupe

On la dit née des études liées à la Mission Racine : pas tout à fait. Saint-Cyprien avait choisi son destin il y a plus de deux mille ans : un port sinon rien !
C’est le port-phare du pays catalan. Ultramoderne, enraciné, familial et culturel, il s’impose comme une destination de charme tant pour les plaisanciers que pour les touristes, sans rien perdre de son identité paysanne. Histoire d’une station surdouée.

saintcyp2Un hameau endormi

L’histoire de Saint-Cyprien est une fantastique « success story ». Pendant l’Antiquité, l’avenir frémit bien un peu : la villa Sallix nichée dans les saules et les ajoncs devient un port annexe de l’impériale Illibéris et développe un embryon de commerce, mais l’activité ne survit pas aux soubresauts de l’histoire et aux invasions successives des Wisigoths, puis des Arabes. On trouve un peu plus tard mention du village médiéval (915), puis de la construction de son église romane, mais jusqu’à la moitié du vingtième siècle, quelques pauvres cabanes de pêcheurs, battues par le vent et harcelées par les moustiques, décorent la grève, tandis que le village rural s’endort entre vignes, maraîchage et élevage.

Rendez-vous avec l’Histoire

Le premier coup de projecteur est de sinistre mémoire. Le camp de Saint-Cyprien devient l’un des terribles camps de réfugiés de la Guerre d’Espagne, synonyme de faim, de froid et d’humiliation. Dans son lot de malheurs, ce camp abritera pourtant des artistes qui seront décisifs pour l’avenir du village. Les pauvres cabanes de pêcheurs ne résistent ni à la proximité du camp ni aux manœuvres de fortification menées par les Allemands sur la côte pendant l’Occupation dans le but de repousser un éventuel débarquement. En 1947, le Ministère de la Reconstruction reloge les pêcheurs en construisant au bord de la mer un premier, puis un second lotissement d’une centaine de maisons au total. De quoi attirer l’attention de Pierre Racine, chargé dans les années 60 d’aménager 7 stations sur le littoral du Languedoc-Roussillon. C’est décidé, il implantera ici une des grandes stations appelées à naître pour développer le littoral. L’heure de Saint-Cyprien a sonné.

Troisième port du golfe du Lion

Aujourd’hui, Saint-Cyprien est le port d’attache le plus important du golfe du Lion, avec ses deux jetées de protection, son avant-port et ses deux bassins de mouillage. Servi par la beauté saisissante des paysages qui voient les Albères protégées par les tours de garde de la Madeloc et de la Massane plonger dans la mer, la proximité de la Costa Brava et des équipements de tout premier plan, le port est devenu à la fois un atout maître et un défi majeur : il s’agit maintenant de fidéliser les plaisanciers sur place pour leur faire découvrir, à travers la ville, toutes les richesses du pays catalan. Pour les irréductibles de la mer, le cabotage est un enchantement : la réserve marine de Banyuls, les sublimes falaises de Port-Bou et le mythique Cap de Creus sont à quelques miles à peine avec leurs dizaines de calanques échancrées et secrètes, propices au bronzage et aux plongeons improvisés.

saintcyp3Une station plurielle

Qu’on se le dise, Saint-Cyprien sait tout faire ! D’abord, tous les publics y sont pris en compte, qu’il s’agisse de leur âge ou de leur condition physique : l’accessibilité des lieux publics, celle des plages et des parcs est pensée pour tous, et les enfants sont les rois d’un immense domaine qui fait la part belle aux espaces naturels. Evidemment, il y a d’abord les plages, toutes de sable doux et doré, qui proposent un dégradé de milieux naturels, de la lagune avec ses eaux mêlées, aux plages nord et sud plus ouvertes au vent du large. Pour tous ceux qui aiment un petit plouf entre deux achats, les plages du marché et de l’office du tourisme ouvrent leurs bras en pleine ville ! N’oublions pas les sports de plage, et ils sont légion ! Pavillon bleu, promenade de front de mer animée et haute en couleurs, tout est réuni pour faire de la mer un plaisir extrême, sans parler des amoureux de la pêche.

Sublime nature

Mais les plaisirs terrestres ne sont pas en reste avec le parc de la Prade, ses 2,5 km de sentiers, son jardin d’enfants et ses bassins de retenue, peuplés de plantes aquatiques où aiment à se réfugier les oiseaux : vélos et skates y croisent poussettes et landaus. A ne manquer sous aucun prétexte, le Jardin des Plantes, le parc d’une sublime maison de maître aujourd’hui disparue, un parc à l’anglaise avec ses prairies, ses bosquets, ses pièces d’eau, sa cascade fleurie et ses espèces rares (cocotiers du Chili, troènes, palmiers), à contempler si vous le souhaitez depuis l’Embarcadère, une jolie plate-forme de bois qui le traverse de part en part. Une véritable oasis de fraîcheur parfaitement inattendue dans un milieu méditerranéen.

Sportive en diable

Vous aimez le sport ? Autant dire que vous êtes au paradis. Ici viennent s’entraîner les plus grandes équipes du monde, séduites par les équipements du stade des Capellans, ses courts de tennis, son spa qui vous délasse merveilleusement, et son écrin de verdure. C’est simple, quel que soit votre niveau, tout est possible ! D’autant que si vous n’êtes pas très sportif, que vous aimez la nature et le challenge, il y a le golf de Saint-Cyprien, une authentique merveille. Sculptée, magnifiée, la nature enchâsse les dix-huit trous du parcours d’un camaïeu de verts. Où que vous regardiez, la beauté est au rendez-vous : le Canigou, somptueux, la courbe voluptueuse des Albères, l’horizon bleu nuit qui trahit la mer. Si vos enfants, en bons enfants du siècle, ne se contentent pas des trésors de la mer, « Aqualand » les attend avec ses jeux d’eau indémodables ! A moins qu’ils ne veuillent nager à « Aquasud » comme Frédéric Bousquet, ou faire de « l’Aquabike » !

saintcyp4Vous avez dit balades ?

Tout autour du village, vers Latour-Bas-Elne ou Alénya, des routes étroites et ombragées par des platanes centenaires suivent de petits cours d’eau : c’est un endroit idéal pour flâner à vélo en contemplant les vignes et les vergers, s’arrêter devant les grands mas ou les chapelles perdues. Tout le charme du Roussillon est là, dans cette ruralité tranquille à deux pas des installations design et high-tech du port, à quelques centaines de mètres de l’église romane qui enchante le cœur du village. Vous risquez de croiser des cortèges de cavaliers qui musardent dans les prairies, cheveux au vent, quelques troupeaux de cyclistes passionnés et d’apercevoir de loin les golfeurs concentrés sur leur prochain coup… Si vous voulez pédaler en toute sécurité, Saint-Cyprien est littéralement strié de pistes cyclables ouvertes aux skates et rollers, mais aussi aux promeneurs tranquilles.

Festival de saveurs

Tant de choses à voir appellent les plaisirs de la table. Grâce aux Templiers qui ont su drainer l’arrière-pays en creusant des canaux et des « agulles », potagers et vergers donnent à profusion des abricots rouges du Roussillon fondants et sucrés, des pêches énormes et juteuses, des tomates au goût franc et à la texture ferme, des poivrons goûteux, des courgettes, des aubergines… La mer, tutélaire, généreuse, offre son lot de poissons de roche, de calamars, de crevettes, de daurades. La cuisine catalane fait le reste avec son alliance de saveurs uniques : morue à l’aïoli, lotte à l’ail brûlé, poivrons grillés… Saint-Cyprien propose des marchés presque tous les jours et compte des dizaines de restaurants qui permettent à la fois de s’enraciner en Catalogne et de voyager dans le monde entier tant l’offre est variée. Une mention spéciale pour les vins du pays qui à eux seuls, méritent votre détour !

L’amour des arts

Nautisme, nature, gastronomie… Il faut bien quelques richesses culturelles pour pimenter le tout, et là encore, Saint Cyprien joue gagnant avec son musée François Desnoyers et son Centre d’Art Contemporain qui abrite des œuvres de niveau international : Eugène Boudin, Utrillo, Marquet, Modigliani et bien sûr, Desnoyer. Du 14 juin au 24 septembre, Saint-Cyprien propose une exposition consacrée aux affiches qui constituent l‘histoire touristique du pays catalan et retracent une autre histoire, celle des arts modernes avec l’Art Nouveau ou l’Art déco et des débuts de la publicité. « Le pays catalan à l’affiche » présente des affiches créées par Commarmond, Steinlen, Cappiello, Dali, qui traversent tous les mouvements artistiques de l’époque. Idéal pour apprendre en voyageant dans l’espace et le temps !

Des soirées enchantées

Le son du flabiol ne manquera pas de vous appeler au détour d’une place ou d’une rue pour vous inviter à regarder ou à danser – pourquoi pas – la « danse noble » des Catalans, la sardane, cette belle ronde égalitaire qui rassemble depuis des décennies hommes et femmes dans l’amour inconditionnel de leur terre. Quant à vos soirées, elles s’annoncent festives : les nombreux clubs et bars de plage rivalisent d’ingéniosité pour vous offrir des moments musicaux et des espaces de convivialité inoubliables. Dans la grande tradition des stations balnéaires, Saint-Cyprien possède même son Casino, positionné comme il se doit à deux pas de la mer, au cœur du port. De quoi prolonger loin dans la nuit les enchantements des soirées de bord de mer…

Tout d’une grande

L’hébergement est à l’image de la ville : il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, du haut de gamme à l’hôtellerie de plein air, du gîte de charme au mobil-home, de la vue sur la mer à la vue sur les vignes, des résidences aux villages de vacances, vous trouverez chaussure à votre pied que vous soyez en amoureux, entre copains ou en famille. Car Saint-Cyprien (Sant Cebrià) a beau avoir un pied dans la mer, un autre dans l’étang et la tête dans les vignes, ne nous y trompons pas : le joli port a tout d’une grande ville pensée pour la diversité extrême de ses habitants, le charme de la nature et l’authenticité de la catalanité en plus.

Saint-Cyprien c’est une étrange alliance de modernité et de tradition, d’arrière-pays têtu et de bord de mer aventureux, de plages douces et d’équipements de dernière génération, une station décidément dynamique qui semble ne jamais s’être interdit de rêver son avenir et de construire son rêve. Pour notre plus grand plaisir.

1Commentaire
  • Julien
    Posted at 16:30h, 04 avril Répondre

    Bonjour,
    Combien y a t’il de jours de vent par an et quelle force?
    Quelle est sa dominance ?
    Je souhaiterai vivre à l’année dans le secteur
    Je vous remercie
    Rachel Julien

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