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LE VALLESPIR : L’AMOUR DU VERT

09 Juil LE VALLESPIR : L’AMOUR DU VERT

Tempéré par des brises marines et les eaux fraîches du Tech et de ses affluents, le Vallespir est une destination idéale pour tous ceux qui aiment bouger sans subir la torpeur des canicules estivales. D’autant que l’offre est foisonnante !

Dès l’entrée dans la vallée, une nappe argentée et scintillante attire le regard. C’est le lac de Saint-Jean-Pla-de-Corts, une belle étendue qui propose toute une série de sports nautiques comme le téléski, le wake parc ou encore les pédalos, en plus de la baignade, particulièrement agréable dans les eaux pures du Tech. Un parcours accrobranche, des tyroliennes, des jeux gonflables pour les plus petits et une guinguette pour les plus grands complètent l’offre et font l’unanimité des Vallespiriens. « C’est la solution idéale pour éviter les bouchons vers la mer en en gardant tous les plaisirs. Mes trois enfants passent leurs vacances sur ces rives et ils y emmènent les leurs » explique Alain, cérétan et éducateur.

Les yeux dans le bleu

à noter, les cours d’eau de la vallée possèdent des cascades secrètes : celle des Baoussous à Céret derrière le stade, celles du Mondony à Amélie-les-Bains, celle de la Maria Valenta à Arles-sur-Tech… Rien ne vaut un plongeon dans les gouffres lisses encerclés de rochers. Si décidément, vous préférez les lieux plus balisés, sachez que le Vallespir est riche en piscines municipales : où que vous ayez décidé de faire la planche, il vous suffira de lever les yeux pour croiser le regard de pierre des montagnes ! Les adeptes du canyoning et du rafting ont aussi leurs spots autour de Montalba ou de Reynés. « On comprend tout à la mentalité de nos anciens quand on se mesure à l’hostilité du milieu naturel. Ici, tout plaisir suppose un effort préalable, c’est une vraie leçon de vie pour tous les sportifs et tous ceux qui aiment bouger » précise Philippe, commerçant et sportif dans l’âme. Vous rêvez de grands espaces, d’horizons dégagés et de swings d’anthologie ? Aucun problème. Le joli pitch and putt d’Amélie-les-Bains (7 trous) vous attend pour un échauffement de luxe dans un cadre bucolique en bord de rivière. Quelques kilomètres jusqu’à Serralongue, et l’émerveillement du golf international du Domaine de Falgos, un somptueux 18 trous, avec vue sur la baie de Roses s’il vous plait, attend que vous y posiez votre sac. « J’adore passer deux jours ici, parce que les deux greens sont parfaitement complémentaires. à Amélie-les-Bains on affine sa technique, à Falgos on prend du plaisir à golfer, toujours dans la fraîcheur et la brise » explique Martine, passionée de golf.

Paradis des sportifs

« On peut aussi simplement profiter des installation du SPA et pourquoi pas après une séance de soins esthétiques, finir en beauté en exposant le résultat sur la terrasse du solarium, toujours dans la fraîcheur et la brise ». Même domestiquée par l’installation d’un green, la nature reste sauvage comme le souligne le vol de nombreux rapaces dans le ciel pur du côté des formidables tours de Cabrenç ! La vallée est un paradis pour les cyclistes, qui y trouvent une longue voie verte parfaitement sécurisée et des routes secondaires tranquilles où pédaler sans stress en multipliant les possibilités de dénivelés. Le terrain est idéal pour les entraînements, aussi n’est-il pas rare de croiser des pelotons à l’œuvre dans les virages. Les vététistes sont à la fête sur les sentiers jonchés de grosses pierres où ils croisent souvent des cavaliers. Ces montagnes transfrontalières ont été de tout temps traversées et sillonnées : par des muletiers qui approvisionnaient les mas isolés, par les contrebandiers de sel et de cigarettes, par les passeurs de toutes les guerres, et bien sûr par les populations en exil. Elles présentent un réseau serré de sentiers et de chemins balisés de sources et de grottes, ponctués de grands mas et de bergeries, d’ermitages et d’oratoires. Aujourd’hui ces chemins sont autant de motifs de promenade selon la condition physique de chacun et font du Vallespir un énorme centre de randonnées. Dans tous les villages, des clubs se sont constitués et les offices du tourisme fournissent bien volontiers des itinéraires qui sont de vraies leçons d’histoire et de géographie. Au Boulou, vous irez sur les traces de la bataille éponyme qui vit la victoire de l’armée révolutionnaire française en 1793 et vous pourrez décider de pousser jusqu’au Pic Neulos, là-haut à 1253 m. à Céret vous gravirez les Albères jusqu’au Pic Fontfrède que tant de réfugiés ont franchi dans les deux sens, pour contempler la Catalogne-sud jusqu’aux montagnes dentelées de Montserrat. Ou bien encore, vous opterez pour les aridités des Aspres en vous offrant une belle ascension vers l’ermitage de Saint Ferréol, avec, à l’arrivée, une incroyable vue sur la plaine et la mer. à Amélie les Bains, vous pourrez choisir de gravir le Roc de Frausa ou plus modestement, de gagner la jolie chapelle de Santa Engràcia, blottie non loin de Fort-les-Bains, une forteresse signée Vauban, et de contempler les ruines de l’ancien château de Montalba. La vallée est hérissée de tours de guet qui multiplient à l’infini les occasions d’excursions : les tours de Cabrenç, déjà nommées, au-dessus de Serralongue, la tour du Mir au-dessus de Prats, la tour de Batère au-dessus de Corsavy sont à la fois les témoins d’un passé médiéval à bien des égards glorieux, des miradors exceptionnels et des objectifs d’excursions qui permettent d’autres découvertes comme les anciennes mines de fer sur les flancs du Canigó, l’ancienne voie ferrée que prenaient les wagonnets chargés de minerai ou les bâtiments où logeaient les mineurs. Jeunes ou séniors, munis ou non de bâtons de marche nordique, les randonneurs peuplent littéralement la montagne et les chemins ombreux des bords de rivière. Au-dessus de Montferrer, au pied d’un petit col s’élève la très modeste et très belle silhouette de Sant Guillem de Combret un bijou roman pétri d’humilité et de foi. « Sant Guillem appartient à notre famille depuis toujours. Nous sommes heureux de voir que grâce au refuge, il est de plus en plus connu » explique Henri, professeur et historien de l’art. En effet, un vrai refuge de montagne, aménagé dans une bergerie jouxte la jolie chapelle. à partir d’ici on peut décider de gravir le Canigó ou d’en faire le tour en passant par l’autre vallée, le Conflent. Il reste encore le GR10 sur les crêtes frontalières, et tant et tant de chemins sauvages ! On n’a pas assez d’une vie pour les parcourir !

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