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UN MODERNISME ÉLÉGANT : RAMON CASAS

02 Juin UN MODERNISME ÉLÉGANT : RAMON CASAS

Le peintre et affichiste Ramon Casas fut un maître du dessin, du portrait, des paysages et des compositions populaires, une véritable star de l’Art Nouveau, entre Paris et Barcelone(1866-1932).

Formé à Paris, ses œuvres Plein air (1891) et Bal au Moulin de la Galette (1893) sont considérées comme des chefs-d’œuvre de la peinture parisienne de son temps. Il expose à Paris, à Berlin, à Chicago et à Buenos Aires. A partir de 1892, il fréquente régulièrement le Salon du Champ de Mars à Paris dont il devient, dans un premier temps, associé, puis sociétaire. En 1899, il devient membre de la Société Internationale de Peinture.

Son activité en tant qu’affichiste dans le style Art Nouveau est très importante. Ses affiches les plus connues sont celles qu’il réalisa pour Codorniu, l’anis del Mono et les Cigarillos Paris, admirées dans le monde entier comme emblématiques du modernisme catalan.

Ramon Casas est le fils d’un commerçant qui avait fait fortune à Cuba. Sa mère descendait d’une famille de prospères industriels textiles. A Paris, il s’inscrit à l’atelier du peintre Charles Durand, un des peintres français les plus reconnus de l’époque. Il fait également des séjours à Madrid et à Grenade mais sa vie se partage essentiellement entre Paris et Barcelone.

Il noue une amitié durable avec Santiago Rusiñol avec qui il préside, en 1891, les Fêtes modernistes du Cap Ferrat de Sitges. En 1887, il participe à la fondation de « Els quatre gats » aux côtés de Père Romeu. Sa production prolixe couvre un large éventail thématique dans lequel la figure féminine joue un rôle-clé comme le montrent les nombreux portraits de son épouse, Júlia Peraire – la Sargantain (1907), Portrait de Júlia (1908), l’affiche publicitaire de la maison d’édition Espasa (1906), Hiver(1912) ou encore la Dame d’hermine (1912-1914). Sa confortable position sociale lui permet d’être un observateur fidèle de la vie bourgeoise de l’époque, mais ne l’empêche pas d’être un témoin engagé de son temps à travers une série de toiles de grandes dimensions comme « Garrot vil » (1884), « Corpus »(1898) et la Càrrega » (1899).

Fidèle à la tradition, Ramon Casas interprète à son tour le thème d’une belle femme assise à une table du Moulin de la Galette, dans le célèbre tableau « la Madeleine » (1892) qui représente la jeune femme dévorée par la jalousie.

Casas eut la chance de vivre à un moment exceptionnel pour la peinture catalane, alors reconnue dans le monde entier et représentée par des contemporains tels que Hermenegild Anglada Camarasa, Joaquim Mir, Isidre Nonell, Francesc Gimeno, Eliseu Meifrèn ou Santiago Rusiñol.

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